L'exercice pour contribuer à ralentir les incapacités et la progression de la SEP (ECTRIMS 2021)

On pensait autrefois que l'exercice pouvait aggraver la maladie, la recherche a évolué et désormais, « nous sommes à un stade où nous commençons à croire que l'exercice est un ‘médicament' pour la sclérose en plaques », a déclaré Dalgas.

Dans la phase précoce de la SEP, avant l'apparition d'un déclin significatif du volume cérébral ou d'une augmentation du handicap, il existe déjà des déficits physiques mesurables. Dalgas a montré les données d'une étude non publiée de son groupe, qui a examiné 48 patients diagnostiqués au cours des deux années précédentes, à une moyenne de 10 mois après le diagnostic. « Déjà à ce stade très précoce de la maladie, nous pouvons observer des handicaps ou des déficits de la marche », a déclaré Dalgas. Des études animales suggèrent que l'exercice pourrait améliorer la situation à ce stade. Dans un modèle d'encéphalomyélite auto-immune expérimentale, les animaux qui avaient la possibilité de faire de l'exercice présentaient des niveaux inférieurs d'incapacité clinique tout au long de l'évolution de la maladie. Cela a conduit certains à examiner une approche de « pré-habilitation » pour la SEP précoce. « Nous essayons de prévenir plutôt que de traiter les symptômes, ou de renforcer la capacité de réserve plutôt que de restaurer la capacité ». Certains travaux dans ce domaine ont été réalisés chez l'homme, mais une analyse a révélé qu'aucune des 70 études publiées ne portait sur les patients dans les cinq années suivant l'apparition de la maladie.