Traitement du VIH/sida : passer d’une trithérapie à une bithérapie dolutégravir/3TC. Quel effet sur la dynamique des réservoirs ?
L’étude belge RUMBA est la première du genre à évaluer l’effet d’une substitution d’une trithérapie par une bithérapie dolutégravir/3TC (2DR) sur la dynamique des réservoirs du VIH. Elle fait suite à l’étude TANGO qui a montré le bénéfice de ce schéma 2DR pour le patient qui voit son nombre de médicaments diminuer et sa qualité de vie augmenter tout en conservant une charge virale HIV-RNA < 50 c/mL. Mais sur le long terme, le taux d’échecs virologiques ne va-t-il pas augmenter ? C’est la question à laquelle a voulu répondre le Pr Linos Vandekerckhove (UZ Gent) en s’intéressant à la dynamique intrigante des réservoirs du VIH.
Pr Linos Vandekerckhove (UZ Gent)
Dans le ART, le schéma 2DR est depuis quelques années plébiscité par rapport au schéma 3/4DR. Le nombre de patients avec une charge virale < 50 c/mL reste le même mais par contre les effets secondaires, les interactions médicamenteuses et in fine les coûts sont moindres. C'est en substance la conclusion de l'étude TANGO réalisée avec des patients virologiquement contrôlés, passés d'une trithérapie à base de TAF à une bithérapie DTG /3TC qui est entrée dans les recommandations EACS 2019 parmi les options de première ligne chez des patients VIH+ naïfs ou expérimentés. Aujourd'hui, se pose la question de la sécurité à long terme de cette stratégie et une façon d'y répondre est d'analyser la dynamique des réservoirs du VIH.
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