Bronchopneumopathie chronique obstructive : quelle place pour les soins palliatifs ?
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) reste aujourd’hui une maladie préoccupante présente dans le TOP 10 des causes de mortalité, en 6ème place chez les hommes et en 8ème place chez les femmes. En stade ultime, les symptômes sont très invalidants pouvant justifier le recours aux soins palliatifs. En pratique, c’est loin d’être le cas. Quelles sont les raisons ? Le point avec le Dr Johanna Broese (Leids Universitair Medisch Centrum, Leiden)
Une BPCO mal contrôlée se traduit par des exacerbations aiguës qui augmentent le risque de mortalité de 8% en hôpital et de 23% sur l'année. Quels sont les symptômes dans les dernières années de vie ? Ce sont majoritairement les problèmes respiratoires (94%), la douleur (77%) et ensuite un mixte de toux (59%), insomnie (65%), troubles de l'humeur (71%), etc. Si l'on compare les symptômes de la BPCO et ceux d ‘un cancer pulmonaire, on s'aperçoit qu'un patient BPCO présente moitié moins de symptômes liés à l'état général qu'un patient avec un cancer, un peu moins de problèmes mentaux et de douleurs et de répercussions sur son fonctionnement social et professionnel. Mais en fin de vie, la plupart de ces symptômes gagnent en intensité, devenant soit équivalents (douleurs ou troubles de l'humeur), soit dépassant ceux observés chez les patients cancéreux (insomnie, difficultés respiratoires, toux, vomissements, etc.).
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