Rhinosinusite chronique avec polypose naso-sinusienne : une biothérapie pour les formes sévères ?
Dans la rhinosinusite chronique avec polypes nasaux, l’obstruction et l'écoulement nasal altèrent la qualité de vie sans compter la perte partielle ou totale de l’odorat. Un asthme peut cohabiter dans un contexte d’inflammation de type T2. Le tout est aujourd’hui gérable avec les nouvelles biothérapies à utiliser dans une approche multidisciplinaire. Un aperçu des évidences dont on dispose avec le Pr Philippe Gevaert (UZGent) lors du meeting 2022 de la "Belgian Respiratory Society".
Près de 5% de la population européenne souffre de rhinosinusite chronique avec polypose naso-sinusienne (PNS) et dans 40% à 67% des cas, elle se double d'un asthme de début précoce ou tardif (> 40 ans). On retrouve le plus souvent un profil inflammatoire tissulaire riche en polynucléaires éosinophiles. En réponse à l'agression de l'épithélium respiratoire par des irritants exogènes ou des pathogènes, il s'ensuit une production d'alarmines (TSLP, IL-25, IL-33) et de cytokines pro-inflammatoires (IL-5, IL-4 et IL-13). En clinique, la prédominance des plaintes rhinologiques (obstruction, troubles de l'odorat, rhinorrhées) peut faire passer au second plan des signes respiratoires (dyspnée, toux, sifflements) évocateurs d'un asthme voire même surclasser en sévère un asthme modéré.
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