Traitement du VIH / sida - Passer d’un schéma 3DR à un 2DR a-t-il un impact métabolique ?
RUMBA est la première étude, belge de surcroit, qui peut répondre à cette question. L’analyse présentée à la CROI 2023 par le Pr Linos Vandekerckhove(1) - HIV Cure Research Center UZ Gent - porte sur une série de paramètres métaboliques (IMC, poids, tour de taille, lipides etc.) mesurés chez des patients sous trithérapie incluant un inhibiteur de l’intégrase (INI) + FTC/TAF et des patients qui sont passés à une bithérapie de type dolutégravir/3TC. Plusieurs réponses sont attendues : limite-t-on la prise de poids en se passant de TAF et quels sont exactement les paramètres métaboliques qui changent et dans quelle proportion ?
Pr Linos Vandekerckhove
Depuis quelques années, la prise en charge du VIH/sida s'est simplifiée avec l'arrivée des inhibiteurs de l'intégrase. L'étude GEMINI notamment a montré qu'une bithérapie (2DR) associant le dolutégravir (DTG) à la lamivudine était non inférieure à une trithérapie (3DR) par DTG + TDF/ FTC chez des patients VIH+ naïfs d'un ART. Cette étude a jeté les bases d'une épargne médicamenteuse fiable avec une barrière génétique élevée et moins d'effets secondaires ce qui a valu au 2DR d'entrer dans les recommandations EACS parmi les options de première ligne. Après avoir étudié l'effet du DTG/3TC sur la dynamique des réservoirs du VIH (HIV Glasgow 2022), c'est aujourd'hui l'impact sur le poids, les graisses, les lipides etc. qui est analysé dans l'étude RUMBA.
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