Fibrillation auriculaire silencieuse - Diagnostiquer est un défi, traiter est une option
Une grande partie des épisodes de fibrillation auriculaire sont infra-cliniques. Pour le Pr John Camm (Londres, cela ne signifie pas pour autant qu’ils doivent être sous-estimés eu égard au risque potentiel d’AVC. A ce titre, tout doit être mis en œuvre pour dépister cette FA silencieuse et le cas échéant traiter. De quels outils disposons-nous au-delà de l’ECG ? Faut-il traiter par un NOAC tous les patients dépistés et sur quels critères ? Les réponses à ces questions avec les Prs J. Camm (UK) et J. Healey (Canada) et le Dr E. Svennberg (Suède) lors d’un symposium satellite des laboratoires BMS / Pfizer lors du congrès de l’European Heart Rhythm Association qui vient de se tenir à Barcelone du 16 au 18 avril 2023.
Lors d'épisodes avérés de FA, le diagnostic se pose sans difficultés avec pour objectif la prévention du risque d'AVC. Mais la FA est une maladie d'installation progressive avec des SCAF (Sub-Clinical Atrial Fibrillation) difficiles à détecter au quotidien. Heureusement, pour le Dr E. Svennberg (Stockholm), "l'approche diagnostique a bien évolué ces dernières années. Pour la détection des SCAF, nous avons aujourd'hui l'ECG monopiste ou multipistes avec ou sans électrode / patch cutané, les PM / ICD, les montres connectées". Les algorithmes sont devenus de plus en plus performants au point qu'en cas de détection d'un épisode isolé, la fréquence des mesures augmente automatiquement pour confirmer le diagnostic. Le temps passé en FA par rapport au temps de dépistage définit le concept de "poids" de la maladie permettant d'intensifier ou non le dépistage et de traiter ou non le patient.
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