L’apocalypse n’est pas pour demain (opinion d'un médecin cancérologue)
BRUXELLES 19/05 - Plus de trois mois que le virus rode. On le connaît mieux, on a freiné sa propagation. L'hôpital, groggy, se secoue et se demande encore si c'est réellement fini. Quelques pourcents seulement de la population sont immunisés. On commence à mettre le nez dehors, on retrouve des amis, ses enfants. De quoi demain sera-t-il fait ? Y aura-t-il un traitement ? Trouvera-t-on un vaccin ? Va-t-il conférer une immunité opérante ? L'économie survivra-t-elle ? Rien n'est vraiment fini et nous voguons encore dans le brouillard.

Je sors de cet épisode, heureux d'être à flot. L'avenir m'est inaccessible et même si le passé s'estompe déjà, ce qui me reste en mémoire est un curieux sentiment de force et de fragilité. Force lorsque je vois la façon dont les autorités ont géré la crise et pris des mesures pour tenter de protéger les citoyens de la débâcle économique, la capacité de notre système hospitalier à s'organiser devant l'afflux de malades, l'extraordinaire courage des soignants et de tous ceux qui ont assuré la logistique et le surprenant souffle de solidarité qui s'est manifesté partout.
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