Repenser le statut des médecins, c'est maintenant (Opinion)
BRUXELLES 02/10 - La médecine belge est une pratique profondément libérale et cette mentalité est ancrée jusqu’à transparaître dans les revendications que portent les syndicats médicaux. Pour la plupart d’entre-nous, nous sommes de purs indépendants qui facturent au final un « service » dont le produit passe en partie par un gestionnaire qui peut à loisir en redistribuer une partie plus ou moins grande, source de tensions palpables dans certains établissements.
Cependant, il est utile de rappeler que le passage d'un statut entre étudiant et employé vers celui d'indépendant est abrupte et ô combien complexe pour les non-initiés. D'ailleurs, les remises en questions de ce système sont nombreuses chez mes jeunes collègues qui ne sont pas toujours à l'aise avec les notions de fiscalité.
Pas de cadeau
La Belgique et surtout la Wallonie sont bien connues pour exercer une pression fiscale considérable sur les indépendants, à ce niveau-là, d'ailleurs, notre performance est comparable à celle de notre équipe nationale de football. Nous démarrons en général comme personne physique, le taux d'imposition y est très rapidement de 50%, rajoutez à cela des charges sociales exorbitantes et tous les frais potentiellement non-déductibles ou partiellement déductibles imputables au démarrage d'une activité et surtout d'une vie active ! Puisque, rappelons-le, le médecin est celui qui démarre dans la vie professionnelle (rémunérée) le plus tard et ce retard, on tente de le rattraper assez vite.
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