COVID-19: L'ABSyM et le VAS plaident pour la vaccination des citoyens par groupe d'âge
BRUXELLES 03/02 - Les autorités publiques compliquent bien trop les choses dans le choix des citoyens qu’elles comptent appeler à se faire vacciner contre le Covid-19. On perd un temps précieux et on risque ainsi de voir surgir des tensions en raison de la priorisation qui ne sera pas acceptée. L’âge est une donnée objective. Ce critère est le meilleur choix pour vacciner.
Les médecins, le personnel infirmier et l'ensemble des professionnels de la santé sont animés par une volonté commune : vacciner le plus rapidement possible au moins 70% de la population belge contre le Covid-19 de manière efficace, sûre et logistiquement acceptable afin d'atteindre rapidement l'immunité collective visée.
La première phase s'est à juste titre concentrée sur les personnes les plus vulnérables de notre population: les résidents des maisons de repos et de soins et leur personnel soignant. L'ABSyM et le VAS constatent que cela se déroule de manière plutôt fluide et structurée.
Ils sont également convaincus que, conformément à ce qui était également prévu dans cette phase, le maximum a été fait à ce stade pour vacciner en priorité l'ensemble des acteurs de la santé, issus de toutes les lignes.
Dans la perspective de la prochaine phase de vaccination, l'ABSyM et le VAS plaident toutefois en faveur d'une politique de vaccination transparente, fluide, claire et très simple.
C'est la raison pour laquelle ils proposent de vacciner en phase 1b par décennie d'âge. Établir un planning vaccinal selon des groupes d'âge, tous les trois, cinq ou dix ans, selon la taille de ce groupe d'âge. N'importe quelle administration peut définir l'âge, cela reste une donnée objective et c'est également le facteur le plus déterminant en termes de morbidité et de mortalité par le Covid-19.
Sachant qu'environ 80 % de tous les décès liés au Covid-19 peuvent être attribués à la catégorie d'âge des plus de 65 ans, c'est ce raisonnement scientifique qui sous-tend cette proposition.
- Simplicité de la convocation en fonction de l'âge.
- Pari sur la collectivité plutôt que sur l'individu.
- Plus d'effet stigmatisant quant à la convocation en fonction d'une maladie ou d'une comorbidité.
- Moins de (sur)charge téléphonique pour les médecins généralistes sur le terrain.
- Pas de procédures de sélection des risques dans les dossiers médicaux par le médecin généraliste, procédures qui se révèlent souvent complexes et chronophages – qu'elles soient ou non électroniques.
- Inclusion facile des patients sans DMG dans la sélection basée sur l'âge.
- Pas de discussions potentielles entre le patient et son médecin généraliste au sujet de la priorisation.
- La sélection, la convocation et l'inscription par catégorie d'âge préviennent les questions épineuses relatives à la protection de la vie privée et au RGPD.
- Sur le plan logistique, convoquer les citoyens par catégorie d'âge est beaucoup plus simple que mélanger les données sensibles des patients relatives à la vie privée provenant des dossiers médicaux aux données dont disposent les mutualités.
- La planification est également plus souple et s'adapte plus facilement à l'offre de vaccins, qui, elle, est difficilement prévisible.
Ensemble, ils souhaitent plus que jamais s'impliquer dans la stratégie de vaccination par groupe d'âge, à partir de la phase IB prévue. Elle pourrait ainsi se réaliser de manière flexible en fonction des doses de vaccins livrées.