La polymédication n'est pas anodine (réflexions d'un médecin généraliste)
BRUXELLES 09/02 - « À l'aide docteur, je dois prendre tant de pilules. Je prends des médicaments à longueur de journée. » Ou « Je ne sais plus quels médicaments je dois prendre. » Nous médecins sommes habitués à prescrire des médicaments et à préparer des ordonnances, mais nous demandons-nous suffisamment jusqu'à quand prescrire ? Tous les médicaments sont-ils encore nécessaires ? Lequel peut-on arrêter de prescrire à terme ? Et quels sont les éventuels avantages et inconvénients ?
Nous n'aurions jamais pu aller aussi loin sans tant de recherche scientifique et d'avancées pharmaceutiques, réalisées dans un délai relativement court, vous ne me verrez donc pas défendre la médecine alternative. Toutefois, il n'est pas une mauvais idée de, quelquefois, remettre fondamentalement en question une liste de médicaments.
La polymédication, c'est-à-dire l'utilisation chronique de plus de cinq médicaments, est désormais un concept bien établi : de plus en plus de patients se présentent à la consultation avec une longue liste de médicaments, et nous continuons à les leur prescrire, souvent par manque de temps. En tant que médecins, nous devons cependant vérifier en permanence si chaque médicament a toujours son utilité et son indication, s'il existe des interactions potentielles et si un médicament ne pourrait pas être arrêté au vu de l'évolution de l'état de santé du patient.
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