Soins de santé mentale : « Une triple fonction pour le généraliste »
BRUXELLES 22/02 – Nos soins de santé mentale ne vont pas bien. La situation n’était certes déjà pas brillante avant la pandémie, mais j’ai l’impression que le covid risque vraiment de lui donner le coup de grâce… et il est donc urgent d’intervenir.
En consultation, les plaintes psychologiques ne nous sont pas toujours présentées sur un plateau. Le sujet reste en effet pour bon nombre de patients de l'ordre du tabou et c'est donc souvent par des voies détournées qu'on y arrive.
Il n'est pas rare que ce soit le conjoint ou un proche qui incite le patient à se faire aider ou qui exprime ses inquiétudes à la consultation de médecine générale. De ce fait, ce ne sont pas forcément les personnes en difficulté elles-mêmes qui se présentent au cabinet et, même lorsqu'elles le font, il arrive que le dialogue peine à se mettre en place ou que le médecin se retrouve à décoder les problèmes psychologiques à partir d'autres plaintes. Pour bien des patients, en parler est en effet un constat d'échec.
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