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COVID-19: MSF plaide pour améliorer le bien-être psychosocial des résidents de maisons de repos

BRUXELLES 08/09 - Médecins Sans Frontières vient de formuler six recommandations en faveur d'un meilleur équilibre entre bien-être psychosocial et mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) dans les maisons de repos en Belgique au terme de diverses études et recherches menées au sein de ces établissements, indique l'organisation mardi dans un communiqué.

La gestion de la pandémie de COVID-19 a posé des défis majeurs aux maisons de repos dans plusieurs pays européens, rappelle MSF.

L'absence de protocoles pour la mise en oeuvre des mesures de prévention et de contrôle des infections, un manque de formation et de soutien ainsi que l'insuffisance des équipements de protection individuelle et médicaux pour le personnel et les résidents ont en effet conduit à un nombre alarmant d'infections au COVID-19 et de décès dans les établissements de soins de longue durée, souligne l'ONG qui vient en aide à plus de 130 maisons de repos et de soins en Belgique depuis la mi-mars.

Dans une première étude menée à la fin du mois de mai par l'ONG dans de 983 homes du pays, neuf maisons de retraite sur dix ont signalé des symptômes psychologiques exacerbés ou nouveaux tels que tristesse, dépression ou encore détérioration des capacités cognitives des résidents.

Dans une seconde étude, qualitative, menée en juin auprès du personnel de 8 maisons de repos bruxelloises, et des résidents eux-mêmes, il ressort que le bien-être psychosocial des résidents des maisons de repos avait beaucoup plus souffert des mesures de confinement que de la peur du virus, qui s'est avérée être pratiquement absente.

L'isolement physique, la perte de la routine quotidienne, le manque de contact social et physique et surtout la perte de liberté personnelle ont provoqué de nouveaux symptômes psychologiques et ont aggravé les conditions préexistante, pointe MSF.

Les résidents ont manqué par ailleurs d'activités et de stimulation, poursuit l'organisation. La technologie de l'appel en vidéo a été peu utilisée tandis que les visites derrière un panneau en plexiglas ou en verre étaient généralement limitées à un visiteur par personne, pendant une courte durée et avec une intimité limitée, ajoute MSF.

Au vu de ces résultats, il est urgent "d'équilibrer les mesures de PCI avec le bien-être social et mental", explique l'organisation qui a formulé six recommandations en ce sens afin de réduire l'impact des mesures de confinement sur la santé mentale des résidents.

Pour MSF, il faut permettre aux résidents d'avoir des interactions personnelles et des contacts sociaux sûrs et significatifs, poursuivre les activités individuelles et collectives en conformité avec les mesures de prévention et de contrôle, préserver les soins de santé essentiels pour les résidents et améliorer l'échange d'informations et la communication avec ceux-ci.

Il convient, enfin, souligne MSF, de fournir une formation actualisée et sur mesure aux personnels médical et paramédical des maisons de repos et leur apporter un soutien psychologique proactif, y compris des sessions de groupe sur la gestion du stress, l'anxiété et la manière dont ils peuvent prendre soin d'eux-mêmes de manière autonome. 

GFR/THA/ • Belga

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