Covid-19 - "Je suis totalement opposé au licenciement du personnel soignant non-vacciné" (Di Rupo)
BRUXELLES 17/11 - Boîtes de nuit, port du masque dès 9 ans, marchés de Noël et vaccination obligatoire… Le menu du comité de concertation s’annonce chargé. Le Ministre-président de la Région wallonne s'est exprimé sur tous ces sujets sur BEL-RTL.

Boîtes de nuit, port du masque dès 9 ans, marchés de Noël et vaccination obligatoire… Pour le Ministre-président de la Région Wallonne, "Nous allons prendre une série de mesures et vérifier si elles portent leurs fruits, dit-il. Si elles ne portent pas leurs fruits, on ne va pas à nouveau fermer des secteurs entiers (…) La solution à moyen terme sera la vaccination obligatoire."
L'obligation vaccinale n'est donc pas attendue pour ce soir, mais la mesure sera bel et bien sur la table. Le vaccin deviendra obligatoire si – et seulement si – les mesures prises lors du comité de concertation de ce mercredi ne s'avèrent pas efficaces. Le but, selon Elio Di Rupo, est évidemment d'éviter à tout prix de reconfiner la population et de refermer plusieurs secteurs. "L'avantage du vaccin est de pouvoir mettre tout le monde sur le même pied d'égalité", souligne le Ministre-président de la Wallonie, et ainsi éviter les discriminations envers certains groupes de personnes non-vaccinées.
«Quand on est vacciné, on a 10 à 11 fois moins de chance d'aller à l'hôpital»
En ce qui concerne la vaccination du personnel soignant, Elio Di Rupo se dit "totalement opposé" au licenciement des personnes non-vaccinées. "On n'est pas là pour exclure mais pour protéger et rendre sécure les lieux, dont notamment les hôpitaux." Il plaiderait plutôt pour "une suspension de leur contrat et leur permettre d'avoir des allocations de chômage et de pouvoir réfléchir." Il faut, selon lui, trouver des solutions humaines et tenter de comprendre tous les points de vue. "Mais une chose est sûre, quand on est vacciné, on a 10 à 11 fois moins de chance d'aller à l'hôpital et ça, c'est extrêmement important", rappelle-t-il néanmoins.
Opposé au masque obligatoire dès 9 ans
Parmi les différentes mesures, celle d'imposer le port du masque dans les écoles dès 9 ans avait notamment été évoquée. "Je m'y opposerai tout à l'heure, a prévu Elio Di Rupo. Dans les établissements francophones de Wallonie et de Bruxelles, on se rend compte que la situation n'est pas chaotique. Elle n'est pas bonne, elle reste précaire mais on connaît les difficultés de faire porter un masque à des enfants en si bas âge." La solution, pour le Ministre-président wallon, serait l'installation de détenteurs de CO2 dans chaque classe. Question de moyens financiers, cela ne serait manifestement pas un problème : "On a déjà dépensé des milliards, a-t-il indiqué. On va trouver des solutions mais n'allons pas créer des situations de frustration additionnelles."
Boîtes de nuit et marchés de Noël
Concernant les boîtes de nuit, la possibilité d'une fermeture avait aussi été envisagée pour tenter de maitriser la propagation du virus. "Je ne suis pas pour", avertit Elio Di Rupo, estimant que les jeunes iront organiser des soirées privées ailleurs qui ne seront pas contrôlées. "Je préfère que les boîtes de nuit restent ouvertes avec le Covid Safe Ticket et qu'on ajoute une preuve avec un test négatif." Si cela se confirme ce soir, il faudrait dès lors montrer son Covid Safe Ticket (CST), sa carte d'identité ainsi qu'un test négatif à l'entrée des boîtes de nuit. Les marchés de Noël feront leur grand retour cette année mais il faudra réglementer l'accès afin d'éviter de nouvelles propagations. "Ce sont des lieux de contamination", estime le Ministre-président de la Région wallonne, citant les stands de boissons et de dégustation. "Faisons en sorte d'avoir un contrôle de la vaccination aux entrées (CST) et le port du masque. Les gens pourront ainsi circuler librement sur le marché de Noël."
Des contrôles renforcés
Elio Di Rupo prévient déjà qu'il y aura une intensification des contrôles par la police. "Aucune mesure n'est sérieuse s'il n'y a pas de contrôle de la mesure (…) Ce n'est pas pour enquiquiner les gens mais pour éviter que les gens n'aillent à l'hôpital ou qu'ils meurent." Même s'il conçoit que la vaccination n'est finalement pas la solution globale espérée, c'est pourtant vers ça qu'il souhaite qu'on continue de se diriger. "Je crois qu'on doit conforter la vaccination car il n'y a pas d'autres moyens. Les mesures vont permettre de traverser l'hiver et, j'espère, arriver au bout."