La voiture électrique: faut-il s’y lancer dès maintenant?

L'offre de modèles électriques s'étoffe de semaine en semaine. Cependant, la pierre d'achoppement de la voiture électrique, c'est l'autonomie. C'est du moins la perception de ceux qui ne l'ont pas encore adoptée. En soi, à côté de ceux dépassant les 300 km, voire les 400 km, certains modèles actuellement sur le marché ne promettent pas plus de 200 km entre deux charges. Une tare difficilement acceptable pour qui passe sa vie sur les autoroutes entre deux rendez-vous dans des villes éloignées. C'est beaucoup plus facile à gérer avec un parcours quotidien dans une zone relativement locale.

Néanmoins, pour profiter pleinement des avantages d'une voiture électrique, une condition s'impose: dispose d'un boîtier de chargement à domicile et/ou au cabinet. Sans quoi, l'utilisation des bornes est contreproductive à la fois pour des raisons économiques (elles sont chères) et d'horaire (cela prend du temps). Se brancher sur un chargeur rapide n'a de sens que pour les déplacements exceptionnellement plus longs que d'habitude.

Hormis cet aspect très particulier de la charge des batteries, la voiture électrique dispose de plusieurs atouts non négligeables. Fiscalement, tout d'abord, avec une déduction à 100%. Ensuite, elle dispose d'un couple totalement disponible à la moindre sollicitation. Ce qui en fait une automobile très vive. Et ce en silence, sauf à faible vitesse puisque la législation impose maintenant une petite sonorité pour avertir les usagers faibles de sa présence. À bord, l'absence de bruit et d'à-coups mécaniques est bénéfique pour le confort. D'autant plus lorsque la voiture repose sur une plateforme dédiée exclusivement à ce type de motorisation. On parle alors souvent d'architecture en « skate-board » offrant une plus grande latitude aux designers pour concevoir des habitacles spacieux. Les voitures électriques fonctionnant avec des moteurs compacts, sans boîte de vitesse complexe, la mécanique a besoin de beaucoup moins d'espace que dans le cas d'une thermique ou d'une hybride. Et la batterie peut se cacher sous le plancher.

La simplicité technique nécessite moins d'entretien: pas de vidange et moins de pièces dans le moteur, donc moins de risques de panne. La fiabilité est telle qu'il n'est pas impossible d'espérer atteindre les 500.000 km et plus. Quant à la batterie, sa détérioration est relativement minime, à condition d'éviter les charges rapides trop fréquentes. On en revient donc à la nécessité d'installer un boîtier mural à domicile ou au cabinet, idéalement associé à des panneaux solaires. Au fil du temps, l'électricité autoproduite finira par compenser le surcoût et les frais d'installation de l'infrastructure solaire et de la wall-box… le plein étant offert par le Soleil! Et par temps couvert, la gestion intelligente de la charge offre la possibilité de stocker l'énergie lorsque les tarifs de l'électricité sont les plus avantageux.

Volkswagen ID.3

Berline compacte avec une habitabilité XL, l'ID.3 propose une autonomie convaincante, surtout avec sa plus grande batterie. Agréable à conduire, la VW électrique ne lésine pas sur les technologies embarquées. Elle souffre toutefois d'une finition et d'une ergonomie perfectibles.  

Renault Zoé

Ni trop petite, ni trop grande et à la bouille sympathique, la Zoé se sent à l'aise en ville et en banlieue. La dernière évolution apporte une autonomie confortable de plus de 300 km garantis. La petite berline pèche toutefois par son prix d'achat…

Tesla Model 3

Référence en la matière, la Model 3 est une électrique capable de traverser le pays et de se recharger rapidement tant avec les superchargeurs de Tesla que sur les bornes Ionity (plus coûteuses). Confortable, malgré des sièges à améliorer, la Model 3 aurait mérité une finition plus soignée eu égard au prix d'achat.