Nouvel accord médicomut : quel est l'impact pour les généralistes, les spécialistes et les médecins en formation ?
BRUXELLES 17/12 - Hier soir, médecins et mutuelles ont signé un nouvel accord pour un an. Les médecins se voient attribuer un budget de 8,89 milliards d’euros pour leurs honoraires, soit une augmentation de 3,58% par rapport au budget 2020. À cela s’ajoutent 358 millions d’euros qui seront consacrés aux prestations dans les soins à basse variabilité et 470 millions d’euros pour la dialyse, ce qui porte le total à 9,72 milliards d’euros.
Médecins généralistes
Mais attention: une condition s'impose aux 6,8 millions débloqués pour le DMG. Les médecins doivent d'abord démontrer qu'en travaillant plus efficacement, par exemple en réduisant les variations de la pratique médicale démontrées et en prescrivant de manière plus rationnelle les examens médicaux, 40 millions d'euros peuvent être investis dans d'autres prestations médicales.
Une indexation sélective proche de l'indexation linéaire de l'indice-santé de 1,01% a été convenue pour toute une série de prestations spécialisées: 0,80% pour la biologie clinique et l'imagerie médicale, 0,84% pour la gynécologie et la surveillance.
D'ici le 31 mars 2021, la médicomut élaborera, en concertation avec les associations représentatives des MSF et des MGF, un financement transparent pour contrer l'injustice sociale à laquelle sont confrontés les médecins en formation depuis plusieurs années, situation accentuée ces derniers mois par la crise du Covid-19. Pour ce faire, la médicomut coopérera avec la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux. Jo De Cock préside depuis peu ces deux organes consultatifs.
Enfin, le nouvel accord est également placé sous le signe de la simplification administrative, un problème qui a la peau dure et qui s'est encore aggravé en pleine crise du Covid-19. Un groupe de travail spécifique a reçu pour mission de formuler des propositions concrètes d'ici le 31 mars 2021 afin notamment d'uniformiser les certificats d'incapacité de travail et de réduire le nombre de certificats de maladie à court terme.
« Pour ne citer que quelques points qui me tiennent à cœur, cet accord comporte des lignes directrices importantes pour les groupes vulnérables, pour un ancrage des soins intégrés, pour un renforcement du DMG, ainsi que la volonté d'une accélération de la réforme de la nomenclature, d'une maîtrise des suppléments, une attention particulière aux médecins en formation, ou encore des balises en vue d'un usage rationnel des médicaments, sans oublier la qualité comme maître-mot », commente Frank Vandenbroucke.
L'accord doit maintenant encore être présenté au Comité de l'assurance et au Conseil général lundi prochain.