« Le coronavirus n'est pas une grippe et il est loin d'être un rhume » (interview de Steven Van Gucht)
BRUXELLES 11/04 - « Je suis chef du service des maladies virales chez Sciensano depuis plus de dix ans. Cela a toujours été un travail plus qu’à temps plein et, avec la pandémie, la pression a parfois été extrêmement élevée. Je vais petit à petit retrouver mon rythme de croisière mais pour l'instant, j’aimerais d’abord temporiser un peu. Je vous expliquerai ensuite comment je vois l'évolution du coronavirus. »
« Je suis positif. Je ne pense pas qu'il y ait, à court terme, de réelle menace pour notre système de santé. J'ai des concertations hebdomadaires avec mes confrères en hôpital ainsi qu'avec de nombreux généralistes. Quelque 50% des généralistes déclarent que la charge est encore lourde à très lourde à l'heure actuelle. Il fut un temps où ils étaient jusqu'à 80% à penser de la sorte, où la pression était tout simplement insupportable et où il n'y avait plus de temps pour d'autres soins. Dans les hôpitaux, il y a toujours un afflux continu de patients Covid-19, plus de 200 par jour, mais relativement peu d'entre eux sont admis en soins intensifs. Aujourd'hui, la plupart des personnes qui contractent le virus ont déjà une certaine immunité via le vaccin ou suite à une contamination antérieure. Nous devons cependant tenir compte de l'impact de la grippe. Actuellement, nous connaissons une saison de grippe moyenne, mais la combinaison du Covid-19, de la grippe et du stress chronique entraîne une forte défection du personnel hospitalier, jusqu'à 10% selon Zorgnet-Icuro.
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