Cancer bronchique non à petites cellules : HER2 muté Un nouveau conjugué redonne de l'espoir
L'étude aborde cette forme rare de cancer bronchique non à petites cellules avec mutation de HER2. Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires sont décevants dans cette forme, de même que les anticorps anti-HER2 traditionnels comme le trastuzumab ou le pertuzumab. D'où l'intérêt de cet agent composite, le trastuzumab deruxtecan, évalué pour son efficacité et sa sécurité d'emploi dans l'étude DESTINY-LUNG 01 chez des patients avec un CBNPC HER2 muté.
Les premières mutations activatrices de HER2 ont été mises en évidence dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Leur recherche était initialement motivée par le succès clinique du géfitinib, un inhibiteur de l'EGFR, dans les CBNPC présentant des mutations activatrices au sein du domaine TK de l'EGFR, menant à rechercher des mutations analogues au sein de HER2 puis dans le domaine extracellulaire de HER2. Ces anomalies fréquentes dans les cancers du sein (20 %) ne sont retrouvées que dans 1% à 2 % des cancers du poumon, le plus souvent chez les femmes non fumeuses. L'expérience acquise dans le traitement des cancers du sein laissait augurer de l'efficacité d'un anti-HER2. Dans l'étude IFCT-1703 R2D2, le taux de réponse objective est de 28,9% avec une durée médiane de la réponse de 11 mois chez les patients avec un CBNPC de stade III inopérables ou de stade IV, avec une mutation ou une insertion de l'exon 20 d'HER2, traités par 2 anti-HER2, le trastuzumab et le pertuzumab + docétaxel. La survie sans progression médiane est de 6,8 mois et la survie globale médiane est de 17,6 mois. Peut-on mieux faire ?
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