Prévention du VIH/sida et PrEP : tous les jours ou à la demande ?
Cette étude compare deux schémas de prise de la prophylaxie pré-exposition, au quotidien ou à la demande selon le comportement. Les taux de séroconversion, l’adhérence et la sécurité d’emploi sont-ils comparables entre les 2 schémas ? De la réponse à cette question dépend un élargissement de l’offre de prévention qui serait le bienvenu quand on sait que la PrEP est largement sous utilisée notamment dans les groupes à risque. Toute initiative visant à alléger les contraintes de la démarche peut convaincre des réticents.
La PrEP est aujourd'hui reconnue comme un outil de prévention efficace de la transmission du VIH-1. Depuis 2015, elle est recommandée par l'OMS pour les HSH, les hommes hétérosexuels, les femmes hétérosexuelles, les utilisateurs de drogues et les partenaires séronégatifs dans des couples discordants. Mais aujourd'hui le nombre d'adhérents est en deçà des attentes. En 2020, 1 million de personnes dans le monde prenait la PrEP sur les 3 millions attendus. Comment faire mieux ? En la rendant moins contraignante par une prise à la demande et plus en continu à condition de préserver l'efficacité et la sécurité d'emploi. Que dit la littérature ? L'étude ANRS IPERGAY montre une réduction de 86% de l'incidence du VIH chez des HSH à haut risque et 319 autres publications abordent le sujet mais elles sont peu robustes par le petit nombre de participants et une durée de suivi trop courte. C'est dans ce contexte qu'a été conçue l'étude ANRS PREVENIR.
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