Cancer de la prostate métastatique en 2ème ligne : comment améliorer la tolérance d’un taxane ?
L’étude CABASTY montre qu’un traitement par cabazitaxel à la dose de 16 mg/m² tous les 15 jours est équivalent à la dose conventionnelle de 25 mg/m² toutes les 3 semaines chez des patients ≥ 65 ans avec un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration. Ce simple ajustement de la dose se traduit par une amélioration significative de la tolérance tout en préservant l’efficacité clinique en termes de survie sans progression et de survie globale. C’est clairement un schéma à privilégier chez des patients typiquement âgés, polymédiqués et pour lesquels la tolérance est une préoccupation.
Stéphane Oudard, professeur en Oncologie à l'Hôpital Georges Pompidou à Paris, France
Dans les cancers de la prostate métastatiques résistants à la castration (mCRPC), un doublet déprivation androgénique + HT de nouvelle génération avec docétaxel est une option. Mais que faire en cas d'échec ? Poursuivre avec une 2ème HT de nouvelle génération ou changer de taxane ? L'étude CARD a répondu à cette question en montrant que le cabazitaxel plus prednisone est supérieur à une 2ème HT (enzalutamide ou acétate d'abiratérone + prednisone). Le cabazitaxel prolonge la survie globale médiane (13,6 mois vs 11 mois) et réduit la mortalité de 36 % mais 44,7% des patients ont des neutropénies sévères. Dès lors pourquoi ne pas modifier le schéma d'administration comme cela a été fait pour le docétaxel qui est recommandé (SIOG) à la dose de 50 mg / m2 toutes les 2 semaines chez les patients âgés et fragiles qui ne peuvent supporter le schéma classique.
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