Pneumonie du patient traumatisé : un diagnostic précoce sur base du LBA réduit d’un tiers les VAP
Une analyse du lavage broncho-alvéolaire pratiquée dans les 24 heures d’une intubation identifie les patients traumatisés à haut risque de pneumonie associée à la ventilation (VAP). Une valeur ≥ 100.000 CFU en culture est le seuil qui permet de poser le diagnostic de pneumonie précoce. Avec cette stratégie, le taux de VAP se réduit de 28%. L’antibiothérapie rapidement instaurée améliore le pronostic du patient. C’est aussi une façon d’éviter un diagnostic erroné de VAP.
Parmi les complications majeures rencontrées chez le patient (poly)traumatisé, les atteintes respiratoires occupent une place prépondérante. Deux types de pneumonie sont observés. La pneumonie d'apparition rapide (EP) survient dans les 4 jours chez 20% des patients, souvent chez les plus âgés, avec des contusions pulmonaires et des atteintes des cavités thoraciques et abdominales. La pneumonie d'apparition tardive ou VAP survient chez 10% des patients, le plus souvent intubés plus de 5 jours. Chez des patients en état critique, hospitalisés en USI et intubés / ventilés, une EP peut être erronément classifiée comme une VAP. Le retard de traitement peut se solder par une augmentation de la morbi-mortalité. Comment poser un diagnostic précoce ? L'analyse du lavage broncho-alvéolaire (LBA) est un standard pour un diagnostic de pneumonie en USI avec une sensibilité de 71,9% et une spécificité de 79%. En culture, un seuil égal ou supérieur à 105 CFU est choisi pour le diagnostic de EP. L'objectif de cette étude était de revoir la procédure d'utilisation de l'analyse du LBA chez des patients mis sous assistance respiratoire. Quand faut-il prélever ?
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