VIH/sida et événements cardiovasculaires majeurs. Une statine réduit le risque de 35%
L’étude REPRIEVE montre que la prise d’une statine réduit de 35% le risque d’événements cardiovasculaires majeurs (MACE) chez des patients VIH+ sous ART, à risque cardiovasculaire faible à modéré. L’étude a été arrêtée prématurément pour raison éthique. Pour le Pr Steven Grinspoon (USA), ces données devraient mener à un changement de pratique dans la mesure où les cliniciens sont à juste titre peu enclins à prescrire une statine à des patients qui présentent un risque cardiovasculaire faible à modéré. Les résultats ont été présentés lors de la 12ème "International AIDS Society Conference" qui s'est tenue du 23 au 26 juillet 2023 à Brisbane (Australie) et simultanément publiés dans le NEJM2.
Un des temps forts de cette conférence aura été la présentation des résultats de l'étude de phase III internationale REPRIEVE (Randomized Trial to Prevent Vascular Events in HIV) financée par le NIH. Le rationnel est ce constat que les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires que la population générale. Les raisons seraient l'inflammation résiduelle due au virus, une activation immunitaire persistante ou un effet des antirétroviraux. Le score de risque cardiovasculaire (CV) développé pour la population générale tend à sous-estimer le risque réel chez les PVVIH. Dans ce contexte, les statines pour leur effet sur les LDL-cholestérol et l'inflammation sont-elles indiquées chez les PVVIH ?
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