Flash-back - Etudes de médecine - Les quotas Inami, une saga politique vieille d'un quart de siècle
BRUXELLES 29/04 L'accord annoncé vendredi entre le gouvernement fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles sur l'introduction dès 2023 d'un concours d'admission aux études de médecine et dentisterie est le énième épisode d'une saga vieille de plus de 25 ans sur le contingentement des médecins en Belgique.
Tout commence en 1996 lorsque la coalition rouge-romaine au pouvoir décide de limiter l'offre médicale en fixant chaque année le nombre de nouveaux médecins qui seront agréés par l'Inami. La mesure, dit-on alors, vise à éviter la surprescription de médicaments et limiter les frais de soins de santé. Les Communautés ayant la main sur la formation supérieure, c'est à elles que revient la charge de faire coller le nombre de futurs diplômés aux quotas fédéraux. La Flandre s'exécute immédiatement en mettant sur pied dès 1997 un examen d'entrée, qu'elle a transformé en concours d'entrée il y a quelques années déjà. Côté francophone, on choisira toutefois une autre voie. Arguant des fortes disparités de niveaux entre écoles francophones, la Communauté française rejette toute sélection à l'entame des études médicales qui reviendrait, selon elle, à accepter ces inégalités scolaires. Elle opte dès lors pour un filtrage des étudiants à l'issue de la troisième année de médecine. Mais le mécanisme, qui a pour effet de stopper en plein vol des étudiants qui ont déjà réussi trois années d'études réputées difficiles, est rapidement vilipendé de toutes parts.
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