"Partir, le plus vite possible": les expatriés fuient Hong Kong en proie au chaos Omicron (reportage)
HONG-KONG 07/03 Des départs "définitifs", souvent sous le coup de la panique et payés au prix fort: depuis deux semaines, un flot record de résidents quittent Hong Kong, inquiets de la gestion de la crise sanitaire dans une ville en proie au chaos face au variant Omicron.

"On s'en va et on reviendra vider notre maison quand ça sera possible. On veut sortir nos enfants d'ici surtout. Après, on verra", témoigne à l'AFP Mathilde, depuis huit ans dans le centre financier. "Tous nos amis proches partent", dit-elle. C'est le risque d'être séparée de ses trois enfants s'ils attrapent le coronavirus qui a précipité son départ. Des cas de jeunes enfants arrachés à leurs parents après avoir été testés positifs pour être placés à l'isolement, comme l'exige la règle à Hong Kong pour toute personne contaminée, ont en effet été signalés ces dernières semaines. Depuis le début de la pandémie, la ville de 7,4 millions d'habitants, à l'image de la Chine continentale, applique une stricte politique "zéro-covid" grâce à laquelle elle n'a enregistré que 12.000 cas en deux ans. Mais depuis l'apparition d'Omicron en janvier, le nombre d'infections a explosé, avec désormais des dizaines de milliers de cas quotidiens. Depuis quelques semaines, les hôpitaux sont saturés et les images de malades du Covid entassés sur des brancards en plein air devant les services d'urgence ont choqué les Hongkongais. Les morgues sont pleines et des milliers de patients asymptomatiques sont séparés de leurs proches et parqués dans des camps d'isolement.
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