La cigarette facteur de risque d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection ventriculaire préservée ou abaissée
On s’en doutait depuis longtemps, mais les données d’observation de l'étude ARIC (Atherosclerosis Risk in Communities) le confirment : il existe une association significative entre le tabagisme et l'augmentation du risque d'insuffisance cardiaque (IC) à la fois avec une fraction d'éjection préservée (HFpEF) et réduite (HFrEF). Ce risque était majoré avec le nombre de paquets-années, la durée et l'intensité du tabagisme : il est donc raisonnable de penser que plus l’exposition est longue et intense, plus l’éventualité de la survenue d’une insuffisance cardiaque augmente. Ces données sont extraites d’un travail de Kunihiro Matsushito et col. (Baltimore, Etats-Unis) et publiées dans le Journal of the American College of Cardiology soulignent en outre que l’impact du tabac sur l’insuffisance cardiaque peut être particulièrement prolongé avec un risque décalé allant jusqu’à 30 ans après le sevrage.
Bien que la prise en charge des patients souffrant d'insuffisance cardiaque se soit améliorée au cours des 30 dernières années, le pronostic reste redoutable avec 30 % de décès un an après le diagnostic (en particulier chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection ventriculaire préservée). D'où l'intérêt de prévenir au maximum la survenue des lésions. Et le sevrage tabagique est l'une des pistes majeures de prévention.
Vous désirez lire la suite de cet article ?
Inscrivez-vous